interview Michaël FERRARI

Interview Michaël FERRARI – Par ici la Sortie

Découvrez l’interview de Michaël FERRARI, dans le cadre de la sortie de son livre Par Ici la Sortie.

Ce livre nous aide à développer notre intelligence financière et à marcher vers notre liberté financière. 

Je vous en recommande la lecture car je l’ai beaucoup apprécié pour sa sincérité ! En effet, dans ce livre, Michaël FERRARI nous interpelle sur notre rapport à l’argent et sur les croyances erronées que nous entreprenons sur le sujet. De plus, il nous dévoile la stratégie qui lui a permis de sortir du salariat et devenir livre financièrement.

Michaël FERRARI est le créateur de la marque Esprit Riche. Plus de 140 000 abonnés sur Youtube, 2 millions de visionnages, un patrimoine de plusieurs millions alors qu’il vient d’un milieu ouvrier et d’une famille endettée. C’est l’un des pionniers en francophonie sur les questions de liberté financière. Et personnellement j’apprécie beaucoup son approche très humaine et pragmatique.

✒️ Et lisez en complément : 

Michaël, peux-tu te présenter ?

Michaël FERRARI

Donc je suis Michael Ferrari et j’ai créé un blog qui s’appelle Esprit Riche en deux mille sept et avec cette envie de comprendre ce qu’était l’argent et de me libérer financièrement…. C’est-à-dire de ne pas être salarié jusqu’à la retraite !

Et en partant de zéro, d’une famille qui était même surendettée, j’ai dû apprendre tout cela puis faire mon propre chemin… Et c’est ce que je raconte, notamment dans mon livre.

Sortir du mythe et des idées reçues sur les millionnaires 

Ophélie JOUVENON

Alors une chose que j’ai beaucoup aimé dans ton livre, c’est que justement, tu déconstruis cette fameuse croyance selon laquelle on est forcément issu d’une famille “friquée” pour se lancer sur les questions de l’investissement et du business.

Et quand on regarde la réalité des choses aujourd’hui, c’est assez peu le cas. Notamment, je ne sais pas si tu as lu le livre “The Millionnaire Next Door”,” le millionnaire d’à côté” mais aujourd’hui, la plupart des gens qui sont devenus millionnaires sont des anciens profs ou des personnes issues de familles ouvrières qui ont décidé d’épargner, d’investir et de transformer leur réalité financière pour ne pas vivre le même destin financier que leurs parents. Et c’est également ton cas !

Michaël FERRARI

Exactement, c’est mon cas puisque mes parents ont été ouvriers toute leur vie et donc je partais de zéro. Et effectivement c’est un peu plus vrai aux États Unis… Alors qu’en France, la question de l’argent est assez castée. Aux états-unis, c’est un peu plus ouvert, mais il y a quand même cette idée…. 

Et moi, c’est ce que je voulais faire pour moi, c’est-à-dire :

  • partir de zéro pour me créer un patrimoine, 
  • me créer des revenus,
  • et entreprendre.

Tout ça est intimement lié ! Et j’ai réussi à le faire jusqu’à un certain niveau. Donc je suis assez content de pouvoir partager et encourager des personnes qui se posent ces questions ! 

Qu’est ce qui t’a amené à passer du salariat vers l’entreprenariat ?

Ophélie JOUVENON

Finalement, marcher vers sa liberté financière, c’est déconstruire ses croyances vis-à-vis du temps, de l’argent et du travail…

Et toi… Qu’est ce qui t’as amené à passer du salariat vers l’entrepreneuriat ? 

Michaël FERRARI

Alors il y a plusieurs choses…

La première des raisons, c’est quand je me suis rendu compte que le milieu et le fonctionnement du salariat n’étaient pas épanouissants pour moi.

Par exemple, j’ai un ami, lui, il adore aller dans l’entreprise…. Il est salarié à la SNCF et il adore parler avec ses copains à la machine à café ! C’est vraiment un truc qui est important pour lui… Et moi ce n’est pas du tout un truc pour moi ! C’est plutôt même une torture ces moments où l’on va parler des projets, du client …. Tu vois c’est que je n’ai pas l’impression de grandir dans ces moments là…

Donc je n’ai été salarié que deux ans dans ma vie et j’ai été assez frustré du fonctionnement… Et du fait que tout était assez bloqué, je me suis demandé jusqu’où ça me permettrait d’aller si je continuais.

Quand j’étais salarié, je me suis dis que j’allais parler à quelqu’un qui avait le même diplôme que moi et dix ans d’expérience. Donc j’ai cherché… Je suis allé trouver une personne, et je l’ai interrogée. J’ai dit : c’est quoi ton poste ? C’est quoi tes revenus aujourd’hui ?

Et en fait en 10 ans il avait à peine progressé. Il avait peut-être trente pour cent de salaire en plus. Et en fait il n’y avait pas d’évolution possible dans ce milieu là ! Je me suis dit que ce n’était pas pour moi. En fait, à partir du moment où tu veux avancer, je ne trouve pas le salariat adapté. C’est inadapté si tu veux monter en compétence, si tu veux prendre tes décisions par toi-même, ou si tu veux  tester des choses sans avoir à demander vingt-cinq autorisations.

Donc je suis devenu entrepreneur par défaut. 

Les entrepreneur.es sont avant tout motivé.es par le désir d’autonomie

Ophélie JOUVENON

En effet, un besoin d’autonomie, c’est souvent ce qui guide les entrepreneur.es. D’ailleurs les dernières études qui ont été menées sur le désir d’entrepreneuriat montrent que ce qui motive les personnes qui entreprennent, c’est avant tout le fait d’être plus libre, de gérer leur temps et une volonté de croissance. En fait, c’est du développement personnel ! 

Michaël FERRARI

Oui ! Et le corollaire de cela, c’est les revenus …Quand tu es salarié, tu ne captes qu’une petite partie de la valeur ! Alors tu prends moins de risques… Mais tu récupères seulement une toute petite partie de la valeur que tu as créé.

Et j’ai vite vu dans mon cas, quand je suis passé de salarié à freelance dans le même métier que je pouvais faire 6 fois le salaire que je faisais.

En effet, dans mon métier d’avant un consultant qui peut facilement travailler quasiment en direct avec des boîtes… Donc j’ai compris qu’il était essentiel donc revoir mon rapport au temps et à l’argent.

Revoir son rapport au temps, au travail et à l’argent

Ophélie JOUVENON

Tu parlais du fait que tu as démarré en tant que consultant. Et  j’imagine qu’assez rapidement tu t’es rendu compte que ça n’était pas “ un bon plan” que de vendre son temps contre de l’argent. Et c’est comme cela certainement que tu t’es lancé dans la constitution d’une stratégie qui est tournée autour de revenus passifs.

Michaël FERRARI

Oui ! Sachant que je m’en suis rendu compte que j’étais dans une niche à l’époque et que j’ai préféré l’exploiter car j’étais consultant avec de très bons tarifs, très peu de concurrence et c’était assez confortable.

Donc j’ai un petit peu profité de ça pendant des années. Puis après ça est arrivé mon premier enfant. Et là, je me suis dit, c’est le moment de basculer entièrement ! Et j’avais déjà commencé à investir dans l’immobilier, et à faire pas mal de choses….

A ce moment-là,  j’ai entièrement basculé vers une partie entrepreneur, on va dire…

Marcher vers sa liberté financière pour reprendre la main sur son équilibre vie personnelle – vie professionnelle

Ophélie JOUVENON

Et c’est la principale motivation des femmes qui entreprennent ! Equilibrer mieux vie personnelle et professionnelle et notamment quand on devient maman…. ou papa !

Et pas mal de femmes ont cette croyance limitante que le fait de devenir entrepreneure va être quelque chose de très compliqué, très difficile…

Alors que je m’en rends compte que c’est plus facile de faire coexister sa vie de maman avec le fait d’être entrepreneure que le fait d’être salariée… On n’est obligé de se plier à des horaires et des conditions de travail qui ne conviennent pas forcément à nos vies de mamans.

Michaël FERRARI

Oui, effectivement… Et ça dépend des positions, des jobs et des entreprises. Il y en a certaines qui offrent une bonne souplesse. Mais c’est vrai que souvent, il y a des questions d’horaires assez précises et qui rendent la vie dure aux mamans !

Et puis parfois c’est beaucoup plus pratique de juste prendre une heure, d’aller faire son rendez-vous plutôt que de réorganiser toute sa journée, de reporter son rendez-vous, d’être en stress à cause de ce genre de situation.

Et c’est ce que je raconte dans le livre..Je pense que l’un des facteurs de richesse est la souplesse temporelle qu’offre notamment l’entrepreneuriat.

Réfléchir sur ce qui rend réellement nos vies riches

Ophélie JOUVENON

Une vraie question est de passer le mythe de la richesse et de réfléchir à ce qui rend réellement notre vie riche…

Et ce qui rend réellement notre vie riche, c’est d’accorder notre temps à ce qui fait sens pour nous !

Michaël FERRARI

Exactement !!!. De toute façon, c’est quelque chose que j’avais identifié dès le départ. En fait, j’ai pris beaucoup de temps pour : 

  • travailler sur moi, 
  • revoir ma relation à l’argent, 
  • et comprendre ce que c’était …

Et tu te rends vite compte qu’avoir beaucoup d’argent, ça ne sert pas à grand-chose ! 💸

Alors oui !!! Tu peux vivre des expériences exceptionnelles mais en fait c’est plus un poids qu’autre chose… En tout cas, il n’y a pas du tout de lien entre le bonheur et le niveau d’argent passé, un certain point qui se situe vers soixante-dix mille euros par an.

Et à partir du moment où tu n’as plus trop à compter au quotidien et que tu as du temps pour toi, pour beaucoup de gens faire un truc qui est intéressant est le plus important.

Et après il y a des phases dans la vie… Il faut aussi comprendre ça ! Et je pense que c’est un message important. Si c’est la première fois que tu entreprends que tout est nouveau, il faut quand même s’investir !

Mais l’idée, c’est de ne  pas être dans cette phase pendant dix ou vingt ans ! Cette phase, elle sert un but qui est de dire dès que j’ai un atteint, signé ce type de clients ou atteint ce niveau de de prestation, je vais pouvoir me libérer davantage ou optimiser ce que je fais…

Accepter un inconfort temporaire pour transformer sa vie puis être plus confortable

Ophélie JOUVENON

Et si finalement le secret du changement était le fait d‘accepter une forme d’inconfort pendant deux, trois, quatre, cinq ans pour transformer sa vie financière et être finalement plus confortable et libre dans un second temps ?

Michaël FERRARI

Ouiiiiii ! Il y a beaucoup cette idée quand tu veux changer quelque chose dans ta vie…

Par exemple changer de métier ou devenir investisseur, évidemment, quand c’est nouveau, c’est forcément inconfortable !  Et, le truc c’est qu’ on a quand même beaucoup été habitué à éviter l’inconfort.

On vit des vies qui sont extrêmement confortables sur beaucoup d’aspects. Donc on a tendance, surtout quand on est salarié, à ne pas tolérer l’incertitude, à ne pas tolérer le moindre doute… Et entreprendre, c’est justement douter, c’est aller vers le doute !

Investir, c’est aussi la même chose puisque tu ne sais pas comment va se passer ton investissement. Il n’y a rien qui est garanti… Parfois, je reçois des questions de gens qui me disent: est-ce que le rendement est garanti ? Or,  il n’y a rien qui garantit dans la vie, donc pourquoi le rendement serait garanti…

Ça va dépendre de comment ça se comporte, de comment c’est géré. 

Sortir de l’illusion du contrôle pour développer sa curiosité 

Ophélie JOUVENON

J’appelle ça “l’illusion du contrôle”, cette volonté de contrôler notre vie jusqu’à son dernier ressort… Et on vit dans cette illusion collective que l’on contrôle tout, que que tout est prévisible !

Michaël FERRARI

En effet, il faut sortir de tout cela car c’est plus une prison….

Et finalement apprendre sur tous ces sujets est extrêmement enrichissant intellectuellement. C’est un domaine très vaste. Quand on commence à tirer sur la pelote de la gestion de l’argent, de l’investissement, de l’entrepreneuriat, c’est extrêmement vaste….

Et c’est passionnant ! Il y a tout le côté  sciences cognitives et comportements humains qui est prépondérant dans tous ces sujets. Donc c’est très intéressant. 

Venir à bout du mythe du CDI et de la sécurité

Ophélie JOUVENON

La plupart des personnes continuent à considérer en France qu’une réelle sécurité financière est le fait d’avoir un CDI. Or, aujourd’hui, une réelle sécurité financière profonde, c’est plutôt le fait de développer plusieurs sources de revenus diversifiés pour être sûr de parer à toutes les situations économiques.

Et je suis économiste, donc je suis bien placée pour le savoir. On ne peut pas prévoir l’avenir et on ne sait pas de quoi demain sera fait ! Mais on peut espérer le meilleur et poser des pions à différents endroits pour être sûr.e de se prémunir du risque. 

Et finalement, l’une des meilleures stratégies, c’est la diversification aujourd’hui.

Michaël FERRARI

Oui, je pense que ça reste toujours une bonne idée. Alors il y a toujours ce débat qui consiste à dire qu’il vaut mieux avoir peu d’investissements mais spécialisés et bien les surveiller. Et ça marche pour des gens exceptionnels, mais pour la plupart d’entre nous, je pense qu’il vaut mieux avoir une diversification.

Et effectivement, la sécurité, c’est toujours quelque chose d’assez illusoire. Et moi je préfère raisonner en marge de sécurité: en épargne de précaution, en marge de sécurité sur les investissements. Pour moi, c’est tous les actifs que l’on possède qui vont contribuer à notre sécurité financière : différents actifs à différents endroits, sous différentes formes. C’est ça qui garantit la sécurité.

Et le salariat, c’est extrêmement risqué ! En fait, les gens ne s’en rendent compte que le jour où ils sont dans un plan de licenciement…

Apprendre et suivre les mouvements d’une société en mutation permanente

Ophélie JOUVENON

Je pense que l’un des enjeux principaux aujourd’hui, c’est d’apprendre tout le temps !

On se rend compte qu’on est dans une société où l’innovation, les connaissances évoluent énormément, et ça n’a jamais évolué aussi vite. On le voit actuellement avec ce débat sur les intelligences artificielles. Finalement, le meilleur investissement qu’on puisse faire aujourd’hui, c’est d’investir en soi et d’apprendre en permanence !

Michaël FERRARI

Oui ! Et  si l’on revient sur les actifs, le principal actif, c’est soi, ses connaissances, sa capacité à apprendre, à évoluer, son ouverture d’esprit sur les nouvelles approches. 

Et c’est un élément fondamental ! 

Si on fait le contraste avec beaucoup de postes, pas tous, mais beaucoup de postes de salariés où tu es hyper spécialisé dans une tâche et où on ne veut pas que tu fasses autre chose parce qu’on ne veut surtout pas que tu changes pour ne pas avoir à trouver quelqu’un d’autre et le former… Et donc tu restes là. tu ne fais rien de nouveau et plus le temps passe, plus tu te déconnectes des nouvelles pratiques, des changements de tendances, de l’évolution même de ton propre métier…

Sortir de sa zone de confort et développer une mentalité de croissance

Ophélie JOUVENON

En effet, il faut se méfier de l’inconfort de notre propre zone de confort….Et dépasser la notion de mentalité fixe qui est une mentalité très française où l’on a peur d’apprendre et peur de l’échec. Alors que finalement, ce que l’on considère comme un échec, c’est un apprentissage et une marche obligée vers notre réussite !

Il faut d’autoriser à tenter plein de choses pour trouver quelles sont les bonnes solutions pour nous. Parce que, que ce soit en matière de business ou d’investissement, à chacun et à chacune ses valeurs et sa manière de devenir entrepreneure et investisseuse, 

Michaël FERRARI

Oui, c’est ça ! il faut trouver sa formule, trouver sa manière d’ entreprendre…  Et il y a plein de modalités possibles aujourd’hui. Donc, chacun.e doit élaborer sa formule en ayant l’esprit ouvert. Par exemple, la question du travail à distance est aujourd’hui beaucoup plus courante.

Mais il y avait déjà des personnes qui amèneraient du temps, qui avaient négocié le fait d’être présentes quelques jours… Ils ont une ouverture d’esprit parce qu’ils ont eu le pouvoir de négocier parce qu’ils étaient dans une bonne configuration.

Et c’est important de garder à l’esprit que l’on peut se créer une vie sur mesure. Et une vie sur mesure n’est pas une vie sans contraintes, c’est une vie où l’on choisit ses contraintes… Par exemple, tu peux être beaucoup plus au contact de la nature, mais souvent la contrainte que tu as dans ces cas là, c’est un petit peu l’éloignement. Et choisir ses contraintes pour avoir une vie qui nous plaît

✒️ Et lisez en complément : Etat d’esprit de croissance : la clé de la réussite

Choisir ses contraintes et se créer une vie sur mesure

Ophélie JOUVENON

Finalement, une forme de liberté, c’est de choisir ses contraintes. On n’est jamais totalement libres, dans le sens où l’ on vit dans une société avec d’autres personnes et on ne maîtrise pas ce qui se passe en dehors de nous.

Michaël FERRARI

Oui ! C’est clair qu’on est interdépendants à très haute échelle. Donc choisissons nos contraintes et puis aménageons une vie qui nous conviennent et dont le chemin nous plaît. Parce que de finalité, il n’y en a pas vraiment… C’est surtout le quotidien, les projets sur lesquels on travaille, les gens avec lesquels on collabore : tout ça doit être plaisant ! Bien sûr, il ne faut pas idéaliser, mais la plupart du temps, ça doit être plaisant.

Ça doit avoir du sens. Et le but de la vie c’est de la vivre et d’apprécier le voyage !

Développer une stratégie de revenus autour de 3 piliers : business en ligne, bourse, immobilier

Ophélie JOUVENON

Du coup, tu as basé ta stratégie notamment sur un business en ligne, de l’ immobilier et la bourse ?

Michaël FERRARI

Oui, l’idée c’est d’associer ces trois piliers ensemble et de les faire travailler de la manière que je trouve la plus optimale possible

La partie business en ligne offre beaucoup d’avantages puisque tu peux le faire depuis n’importe où et ça génère de la crédibilité bancaire qui me permet d’emprunter pour acheter de l’immobilier. Et puis le cash que j’ai, je peux le placer en bourse pour me créer des revenus complémentaires.

J’ai imaginé mon modèle comme étant une utilisation la plus optimale possible par rapport à mon objectif de ces trois piliers. Ça construit un système basé sur des revenus passifs.  

Et quand tu es salarié, en général, plus tu progresses dans la hiérarchie, plus ton salaire a tendance à augmenter, bien sûr, mais plus tes contraintes augmentent… Et en général les contraintes augmentent plus que le salaire ! Et je me suis dit que j’aimerais bien construire un système inverse où plus j’avance, plus je développe, plus j’investis, plus ma liberté augmente. En fait, plus le système est autonome !

Hommes et femmes : le rapport à l’argent est-il « genré » selon toi ?

Ophélie JOUVENON

Une question que tu n’évoque pas dans ton bouquin, c’est la question des genres liés et de la relation à l’argent. Est-ce que quand tu accompagnes des personnes via tes formations, tu observes des différences entre les hommes et les femmes dans leur relation à l’argent ?

Michaël FERRARI

Alors en fait, j’ai travaillé sur cette question de relation à l’argent il y a assez longtemps… C’était au début de mon blog. Et j’avais même fait des séminaires sur cette question là. C’est une question sur laquelle je me concentre moins aujourd’hui, qui, “m’intéresse moins”. C’est-à-dire que c’est plus un truc qui appartient aux gens !

J’ai plutôt tendance à me concentrer sur les leviers de changement, indépendamment de leur relation à l’argent et à leur apporter les outils, le soutien. Et aujourd’hui, je ne suis pas forcément en contact avec des gens qui ont des problèmes de relation à l’argent. En général, ces gens-là, n’arrivent pas jusqu’à moi. Ils s’arrêtent avant car ils ne veulent pas investir sur eux. 

Moi j’ai dans les membres des femmes qui ont extrêmement bien réussi. Et donc j’ai juste vu que ces femmes là ne se posaient pas spécialement de question sur le fait qu’elles soient des femmes. Et donc, j’en ai vu plein de très belles réussites que ce soit en solo ou en couple. Et donc les femmes qui hésitent et qui n’investissent pas ne sont pas aujourd’hui dans mes programmes.

Quel est le meilleur conseil que tu aies reçu et qui t’ai aidé à faire décoller tes activités ?

Michaël FERRARI

Le meilleur conseil que j’ai reçu est une question autour de la vente qui est un sujet assez difficile pour beaucoup de gens. Et le conseil est de dire que la vente, c’est un transfert d’enthousiasme !!! C’est-à-dire qu’il faut tomber amoureux de son offre. Il y a quelque chose qui se passe au-delà des mots, que la personne va percevoir !

C’est l’énergie qu’il y a autour de ça en fait…

Donc quand tu vas être dans ce transfert d’enthousiasme, tu vas vraiment aider les gens, en être fier et créer l’offre que tu aurais aimé avoir ! Travailler sur le produit que t’aurais aimé trouver, c’est souvent une très bonne approche. Ne pas vouloir vendre à tout le monde, mais vendre à son ou sa cliente idéale, oui.

Et accepter de ne vendre qu’à une très petite partie des gens.

Ecrire un livre, c’était un rêve de gamin ?

Michaël FERRARI

Non, pas du tout. Et ce n’est pas mon premier livre. Je l’ai reporté pendant quatre ans ce livre parce que j’ai fait de la procrastination active ! 

Écrire un livre ça prend beaucoup de temps. Et c’est pour moi une expérience qui est agréable au début mais qui est toujours très désagréable à la fin parce qu’il faut boucler, il faut le rendre le il faut, il faut lâcher le truc à un moment donné. Et comme moi, j’ai l’habitude d’être dans l’amélioration continue des choses, c’est une expérience qui est assez mitigée. Et à la fin de chaque livre je me dis : “Mais plus jamais ça”! C’est le genre de projet dans lequel tu te lances et après c’est le projet qui dirige ta vie. Et il faut rester dans le plaisir dans ce qu’on fait ! 

Quel est le meilleur conseil que tu pourrais donner à quelqu’un qui a décidé de marcher vers sa liberté financière ? 

Michaël FERRARI

C’est de le faire !!! C’est important de le faire parce que personne ne le fera à sa place.

De plus, c’est important de ne pas attendre de soutien. En effet, les gens autour de vous ont tendance inconsciemment à vouloir que vous ne changiez pas parce que si vous changez, ils vont devoir s’adapter à votre nouvelle manière de fonctionner ! Que ce soit du pratico-pratique comme des horaires ou de la disponibilité, ou que ce soit de l’attitude….

Puisque vous changez, vous changerez peut-être de vision du monde et donc vous ne partagerez pas les mêmes opinions qu’avant. Donc les gens autour de vous ne vont pas vous soutenir et auront même plutôt tendance à ne pas aimer que vous changiez, même s’ils disent le contraire….

Donc il ne faut pas attendre le soutien de son entourage. Et il faut faire ce qu’on a envie de faire ! Il faut avancer et apprendre. Et ça se fait au quotidien ! De plus, le meilleur truc à faire c’est un peu tous les jours même si c’est vingt minutes … Car cultiver ses compétences vingt minutes par jour peut faire une très grande différence. Ça change complètement la destinée !  

Faites un petit pas chaque jour pour réussir avec l’effet cumulé de petites actions quotidiennes

Ophélie JOUVENON

Et c’est l’ un des biais psychologiques que je vois chez pas mal de personnes…La plupart des gens pensent que pour changer les choses, il faut faire des choses extraordinaires ! Mais en fait le changement arrive par l’effet cumulé de tous ces petits changements qu’on accumule, qui rentrent dans nos routines quotidiennes et qui font qu’on a changé de vie au bout d’un moment….

Michaël FERRARI

Exactement !!! Et, il ne faut pas sous-estimer l’effet de chaque décision au quotidien.

Et pour revenir sur l’argent, ce que ça m’évoque, c’est le côté : “À quoi bon ?” 

Tu sais souvent quand les gens débutent dans la relation à l’argent et c’était mon cas, au début, tu te dis à la fin du mois, il me reste cinquante euros…. Puis, “à quoi ça sert d’apprendre à gérer l’argent quand t’as pas d’argent ?” Mais en fait, ce que j’ai compris, c’est que c’est justement pour ça que tu n’as pas d’argent ! C’est parce que tu ne sais pas le gérer. et que si tu n’es pas capable de gérer cinquante euros par mois, comment veux-tu être capable d’en gérer mille, deux mille ou cinq mille par mois ?

👉 Et justement, il faut commencer par te faire ton petit portefeuille à cinquante euros par mois pour te mettre le nez dedans et progressivement monter en compétence. On devient bon.ne en commençant à petite échelle. 

Merci à Michaël FERRARI pour cette interview. Et dites-moi dans les commentaires la plus petite action que vous allez réaliser pour transformer votre vie financière. Puis partagez cet article à une amie que ce témoignage saura inspirer. 💸


Commentaires

8 réponses à “Interview Michaël FERRARI – Par ici la Sortie”

  1. Excellente interview , très inspirante. Je vais vite me procurer le livre de Michaël Ferrari ?

  2. L’action que je continue de réaliser pour transformer ma vie financière : continuer à agir et passer à l’action pour développer mon business en ligne.
    Piqûre de rappel : ne pas attendre de soutien de la part des proches ou l’entourage. Souvent dans les moments difficiles, je cherche ce soutien et c’est encore pire…

  3. Merci pour cette interview très enrichissante et très inspirante, un nouveau bouquin à lire ?

    1. En effet, je te le conseille ?

  4. Merci pour cet interview qui me donne envie de lire ce livre! Ce que je retiens : il faut oser!

    1. Yes !!! Etre audacieuse ??

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